GENEALOGIE
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Rappels
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Anthroponyme : nom
de personne ("de l'homme")
Patronyme : nom du père.
Avertissement : Les périodes historiques sont indicatives : les changements de coutume s'opèrent à des vitesses différentes selon les milieux sociaux et les régions.
Les Gaulois
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Ils avaient un nom unique qui prenait
trois formes alternatives :
- nom simple,
- nom composé : Caturix (Catur : combat, rix : roi/chef)
- nom dérivé.
Les Romains
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Les nobles possédaient trois noms ("tria nomina") qui se décomposaient comme suit, parfois complétés d'un sobriquet (non péjoratif) :
Praenomen : C'est le prénom, il
désigne l'individu
Nomen gentilium : C'est le gentilice, il désigne les individus
descendant d'une même personne (éloignée)
Cognomen : C'est le Nom/Surnom, il désigne les gens d'un même
toit (famille et esclaves)
Agnomen : C'est le sobriquet, il distingue les individus ayant
une même tria nomina
Ex.:
Caïus Julius Caesar (Jules César) : Caïus de la famille Caesar descendant
de Jules
Publius Cornelius Scipio Africanus (Scipion l'Africain) : Publius,
dit l'Africain, de la famille Scipio descendant de Cornelius.
Les femmes n'étaient pas rattachées au grand
descendant (pas de gentilice).
Ex. : la fille de Marcus Livius Drusus s'appelait Julia Drusilla : Julia de
la famille Drusus
Ce système décline en Gaule à compter du II ième siècle et disparaît complètement au V ième siècle.
Invasions Germaniques
et Franques
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Même système que les Gaulois, ils avaient un
nom unique qui prenait trois formes alternatives :
- nom simple : adjectif transformé : Athalane (Athal : noble, ane : terminaison
masculine)
- nom composé : Hadurik (Hadur : combat, rik : chef/roi)
- nom dérivé : mot modifié : Godil (God : dieu, il : terminaison qui transforme
le mot en nom)
Bas Moyen Age (V
ième- X ième)
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Le nom germain se transforme sous l'influence
de l'Église en un nom unique qui n'est ni un prénom, ni le nom du père. Le
sacrement du baptême - avec le "nom de baptême" - renforce l'unicité
de ce nom de personne.
Trois origines à ce nom de baptême :
- Germanique : Guillaume, Bertrand, Thibault, ...
- Biblique : Samson, David, Simon, ...
- Divers :...
Haut Moyen Age (X
ième- XIII ième)
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Le Concile de Trente (1563) impose que le nom de baptême soit celui d'un saint. Les surnoms apparaissent pour distinguer les individus plus efficacement.
(XIII ième-
XVI ième)
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A côté du nom de baptême, le surnom devient héréditaire
: il devient doucement un patronyme. Il reste un accessoire du nom
de baptême qui continue d'être utilisé seul s'il n'y a pas de risques de confusion.
Ses origines sont évidentes :
- Noms nobles liés à une terre
- Noms géographiques : Langevin (d'Anjou) , Bret (Breton) ou Lescot (Ecossais),
...
- Noms de métiers : Charpentiers, Fournier (boulanger), Boulanger, Meunier,
Lemercier, ....
- Sobriquet : Legrand, Marchegay, Boivin, ...
Renaissance (XVI
ième - XVIII ième)
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Par l'Édit de Villers-Cotterêts (1539), François Ier exige que les actes officiels soient rédigés en français (et non plus en latin). Les curés devront tenir des registres des naissances. Ce phénomène va amplifier la stabilisation des noms. Le nom de baptême devient un prénom et le surnom devient un nom de famille.
La France moderne
(XIX ième - XX ième)
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Avec la Révolution, les individus ont l'obligation
de garder le nom qui figure sur leur acte de naissance. L'État Civil est renforcé
(1792) et confié aux Mairies (1803). Les populations minoritaires sont incorporées
au dispositif :
- Les Protestants (qui avaient un état-civil séparé) (1792)
- Les Juifs (1808) : obligation prendre un nom définitif.